6ème édition du séminaire finance verte [ja]
Le 19 octobre s’est tenue la 6ème édition du séminaire franco-japonais sur la finance verte organisé par l’ambassade de France au Japon en partenariat avec Amundi.
Organisé pour la première fois en format hybride, il a attiré une audience à la fois japonaise et internationale, avec près de 200 participants, dont 50 participants de haut niveau présents à la résidence de France où avait lieu l’événement. Le séminaire a mis en lumière l’accélération du développement de la finance verte au Japon via la multiplication des initiatives, publiques et privées, portées par les excellentes performances des actifs durables aujourd’hui.
La stratégie verte mise en place par le Japon affiche des convergences prometteuses avec les stratégies française et européenne. Dans le cadre de l’intensification de ses investissements en faveur de la transition bas-carbone, le Japon se tourne ainsi vers de nouvelles modalités de financement éprouvées en France, avec notamment l’émission de ses premières obligations souveraines vertes. Pour détailler la stratégie japonaise, le séminaire a pu compter sur la présence de représentants de haut niveau du gouvernement japonais : Hiroshi Ono, vice-ministre de l’environnement, Shinichi Kihara, directeur général adjoint au ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie, Hideki Takada, directeur de la stratégie à la FSA - le superviseur financier japonais, et Rintaro Tamaki, président du Japan Center for International Finance et ex-secrétaire général adjoint de l’OCDE.
S’agissant des entreprises, elles font preuve d’une implication renforcée en matière de transparence sur les données non-financières, et représentent désormais plus de 30% du soutien privé aux recommandations en ce sens de la TCFD (Task force on Climate-related Financial Disclosures) du G20 . Si l’approche japonaise se distingue par la priorité donnée au volontariat dans la divulgation de ces informations, elle n’en permet pas moins des avancées importantes grâce au consensus dont elle bénéficie au niveau national. La « GX League », qui inaugurera dès l’année prochaine un marché de crédits carbone pour les entreprises volontaires, rassemble ainsi déjà 440 entreprises, représentant environ 40% des émissions du Japon.
Le séminaire a également permis de mettre en avant le savoir-faire français en matière de financement innovant avec une session consacrée à la finance à impact introduite par Christian Sautter, ancien ministre de l’économie et président d’honneur du réseau d’entreprenariat social France Active. Les opportunités portées par l’économie sociale et solidaire en France se multiplient, stimulées par le développement de plusieurs mécanismes dédiés (impact bonds, label ISR) ; au Japon, des fonds comme celui de Mari Kogiso se concentrent déjà sur ce type d’investissement. En clôture du séminaire, Raphaël Keller, ministre conseiller pour les affaires économiques, a rappelé que ces initiatives étaient susceptibles de rencontrer un fort écho dans un pays à la recherche de solutions innovantes pour faire face aux conséquences du déclin démographique, qui imposera d’accélérer la revitalisation régionale.
Veuillez trouver un retour plus détaillé sur le site du SER de Tokyo. Vous pouvez également télécharger les présentations des intervenants.