Monsieur le ministre des Affaires étrangères, Cher Taro Kono,
Monsieur le Ministre d’État, Cher Teru Fukui,
Madame la Présidente du groupe d’amitié Japon-France de la Chambre des conseillers, Chère Akiko Santo,
Messieurs les parlementaires, les gouverneurs et les maires,
Mesdames et Messieurs,
Mes chers compatriotes,
C’est un immense bonheur de voir autant d’amis de la France présents ce soir à l’occasion du 14 juillet.
La fête nationale de la République française est non seulement une fête populaire. Elle est plus encore, par toute l’histoire qu’elle véhicule, un moment de rassemblement et d’ouverture au monde. Elle est placée sous le sceau de la solidarité. C’est donc à toutes les victimes des pluies torrentielles meurtrières qui ont frappé le Japon, la semaine dernière, que je vous propose de consacrer, maintenant, une minute de silence.
Minute de silence.
Monsieur le Ministre,
Cette année, l’amitié entre le Japon et la France était à l’honneur de la fête nationale de mon pays, 160 ans après l’établissement de nos relations diplomatiques. Vous étiez personnellement hier, aux côtés du Président de la République, du Premier ministre et du Gouvernement français, réunis sur la place de la Concorde pour assister au traditionnel défilé et voir le drapeau japonais descendre les Champs Elysées. C’était un moment fort, symbolique et témoignant des liens indéfectibles que nous avons tissés au fil du temps et qu’il nous appartient de sans cesse faire prospérer. Les échanges que vous avez eus à Paris ont montré que nous en avons, l’un comme l’autre, la volonté.
Cette volonté, nous l’avons d’abord pour nos deux peuples. En donnant le coup d’envoi à l’exceptionnelle saison culturelle « Japonismes 2018 », vous avez rappelé l’attraction mutuelle qui existe entre Japonais et Français, dans tous les domaines de la création. Je suis heureux de pouvoir annoncer ce soir, en faisant écho à notre ministre de la culture, que la France contribuera à ce que nos âmes, pour reprendre l’expression de Paul Claudel, soient pour longtemps en résonnance, en organisant une saison culturelle française au Japon en 2021.
Si la culture est le ciment de l’amitié franco-japonaise, nos relations s’étendent à tous les domaines de l’activité humaine. Dans les tous prochains jours, la signature de l’accord de partenariat économique entre l’Union européenne et le Japon permettra à nos entreprises d’inscrire leurs partenariats dans une dynamique d’avenir. À Paris, nos deux pays ont décidé de renforcer leur coopération dans le domaine du numérique et de l’innovation. En matière de sécurité, vous avez signé, vendredi soir, avec la ministre des Armées un accord de soutien logistique mutuel qui contribuera à faciliter la coopération opérationnelle entre nos forces. Dans la région indo-pacifique, nous avons décidé de coordonner nos initiatives afin d’y assurer paix et prospérité, comme le respect de l’Etat de droit. Dans les domaines de l’espace, de la cyber-sécurité, de l’énergie, nous aspirons à donner une impulsion à notre coopération par des projets concrets.
Mais, plus encore, dans un monde incertain et confronté à de nombreux défis, des tensions régionales au changement climatique, en passant par la prolifération nucléaire ou le retour au protectionnisme, notre volonté est d’agir ensemble, au service de l’intérêt commun et d’un ordre international fondé sur des valeurs et le multilatéralisme. Le Japon peut compter sur la détermination de la France, résolument engagée en Europe et dans le monde. Le Japon comme la France sont conscients de l’immense responsabilité qui leur incombera, en 2019, dans l’exercice de leurs présidences du G20 et du G7. Mais, nous pouvons réussir car, comme vous l’avez dit vous-même, Monsieur le Ministre, au cours de votre séjour à Paris, nous partageons l’essentiel : la liberté, l’égalité et la fraternité.
Vive la République !
Vive la France !
Vive l’amitié franco-japonaise !