Remise de la Légion d’Honneur au Professeur Satoshi Omura [ja]

Le Professeur Satoshi Omura, Président honoraire de l’Institut Kitasato à Tokyo, a passé plus de 40 ans de sa vie de chercheur à étudier les composés actifs contenus dans les microorganismes existant naturellement. L’ivermectine qu’il a mis au point, délivrée gratuitement en Afrique de l’Ouest francophone à l’initiative du gouvernement français et de l’OMS, avant de l’être dans le reste du monde, permet la guérison de l’onchocercose et d’une autre maladie très invalidante, la filariose lymphatique ou éléphantiasis, permettant des espoirs quant à l’éradication de ces maladies.

C’est sur la base de ses travaux de recherche et sur ses applications si importantes au point de vue de la santé publique et du développement en particulier en Afrique francophone que le Professeur Omura a été décoré en 1992 de l’Ordre du Mérite dans le grade de Chevalier.

Le Professeur Omura est aussi membre associé étranger de l’Académie des Sciences, avec laquelle il maintient des liens scientifiques étroits et productifs et s’emploie à développer les échanges scientifiques et culturels entre la France et le Japon.

En plus d’être un chimiste éminent, le Professeur Omura montre un intérêt très vif à l’art et est un mécène connu au Japon. Il a œuvré à l’avancement de l’éducation artistique en tant que Président de l’Université Joshibi des Arts et du Design, qui est la plus ancienne Ecole féminine de Beaux Arts au Japon.

En 1999, le Professeur Omura a créé sur ses fonds personnels, le Prix de Paris, destiné à promouvoir la formation de jeunes artistes. Les lauréats du prix, sélectionnés à partir de plus de 30 candidats chaque année, se voient attribuer une bourse qui leur permet d’aller étudier à la Cité Internationale des Arts à Paris. A ce jour, dix jeunes artistes ont été lauréats du prix et tous sont actuellement actifs comme artistes en France et au Japon.

Le Professeur Omura a aussi été un des pionniers du concept d’interpénétration des Arts et de la Science pour le bénéfice mutuel des deux. Il a ainsi fourni des œuvres d’art dans des hôpitaux et fait donner des concerts de musique pour les patients aussi bien que pour les employés d’hôpitaux afin de créer un environnement favorable à la guérison du corps et de l’esprit. Ce concept a aussi été appliqué en France, en particulier dans des hôpitaux d’enfants.